BUT DE LA MISE EN PLACE DU CONTRÔLE DE GESTION EN ADMINISTRATION PUBLIQUE

Définir une stratégie va permettre d’identifier les leviers qui vous feront atteindre les buts.
Cet exercice qui s’intègre dans le projet « d’entreprise » n’est pas forcément le plus facile, car certains buts ne sont pas nécessairement explicites. Il est néanmoins incontournable, car sans but, la stratégie n’a pas de sens.

Le but ultime de l’appropriation des mécanismes de contrôle de gestion dans le secteur public c’est de relever le défi de l’amélioration de l’efficacité des politiques publiques en passant de la logique des moyens à une logique de résultats pour le bénéfice de tous les acteurs : citoyens, usagers, contribuables.
Ce but marque une nette différence avec ce qui est attendu dans le secteur privé. D’où la nécessité de revenir sur les spécificités de ce contrôle de gestion
public. En effet, le principal défi est de mettre en place le contrôle de gestion dans l’administration publique sénégalaise en général, et dans le dispositif de
pilotage des programmes budgétaires en particulier.

1.1. SPECIFICITES DU CONTRÔLE DE GESTION DANS LE SECTEUR PUBLIC PAR
RAPPORT AU CONTRÔLE DE GESTION DANS LE SECTEUR PRIVE

Un modèle de contrôle de gestion public «clé en main». n’est pas envisageable contrairement au secteur privé où des modèles de contrôle de gestion sont transposables.
Le contrôle de gestion public dispose de caractéristiques partagées avec
contrôle de gestion privé, notamment une taille importante et une activité
exclusivement de service.
Cependant, le contrôle de gestion dans les administrations publiques possède
quelques spécificités dont :
• l’existence de nombreuses parties prenantes dans la prise de décision
(ministères, opérateurs, cour des comptes, groupes d’intérêts, etc.) ;
• l’importance de la pertinence économique et sociale ;
• l’absence de «bottom line» comme mesure de succès ;
• la multifonctionnalité des services administratifs au regard des objectifs de l’Etat.
Le contrôle de gestion public doit prendre en compte les spécificités suivantes :
• la notion d’intérêt général ainsi que les missions de service public ;
• la dépendance vis-à-vis du pouvoir politique ;
• la pluralité des modes d’intervention ;
• les interactions entre organisations publiques ;
• un territoire géographique limité ;
• une situation non concurrentielle.
La spécificité majeure du contrôle de gestion public porte sur des démarches «sur mesure», propres aux
situations spécifiques que le gouvernement décide de mettre en place.